Convertissez vous ! Tournez vous vers Dieu !

Jésus prêchait la bonne nouvelle de Dieu et disait : Convertissez-vous et croyez à l’Evangile, à la bonne nouvelle. »
La prédication de l’Evangile précède toujours l’exhortation à la conversion.
Tous les sermons du monde n’auront de sens et d’utilité qu’au moment où chacun entendra pour lui-même l’Evangile.
Au moment où il aura le cœur touché par la bonne nouvelle de la venue du Dieu d’amour dans sa vie personnelle. « Le temps est accompli et le royaume de Dieu est proche », nous dit Jésus. Et c’est

après seulement qu’il nous appelle à la conversion.
Je ne peux me convertir, me tourner vers Dieu que si j’ai commencé à croire que je suis aimé, c’est-à-dire à faire confiance. Que si j’entends cette bonne nouvelle de la venue de Dieu, de son royaume d’amour parmi nous. Il s’agit bien de moi. De ce moment où le temps de Dieu s’accomplit pour moi. Où je peux me tourner vers lui, dans un mouvement de conversion, d’espérance, de foi, de décision, d’abandon à l’amour proposé, au pardon accordé.

Une vie nouvelle a commencé pour moi. Vie pardonnée. Vie libérée. Vie habitée par l’Esprit saint, l’Esprit du Christ ressuscité.
La bonne nouvelle, l’Evangile, c’est que la conversion, le pardon des péchés, le don du Saint-Esprit, tout cela nous est donné dès maintenant : « Le temps est accompli. Convertissez-vous et croyez à l’Evangile. »
Une nouvelle vie est devenue possible pour moi, puisque le temps ancien, le temps de la fatalité, le temps de l’impossible est révolu. Le Royaume de Dieu s’est approché de nous. Ce n’est pas nous qui avons commencé le temps de la conversion, c’est Dieu qui l’a commencé pour nous.

Pour moi, aujourd’hui, me convertir, c’est aussi entendre l’appel à partager avec mes frères, comme disait Jean-Baptiste : « Si quelqu’un a deux tuniques, qu’il partage avec celui qui n’en a pas. Si quelqu’un a de quoi manger, qu’il fasse de même. »
Me convertir, c’est me détourner de ma désespérance et me tourner vers l’espérance. Vers le Règne de Dieu qui s’est déjà manifesté en Jésus, le prédicateur de l’amour et du pardon de Dieu, en Jésus crucifié et ressuscité, en Jésus qui me donne la vie éternelle, qui est vainqueur de ma mort. Aujourd’hui, en recevant cet Evangile pour moi, je reçois aussi l’invitation à porter l’Evangile au monde.
Evangélisés par l’Evangile du Royaume, nous deviendrons évangélistes de l’Evangile du Royaume. Nous sommes appelés à croire, et à témoigner. Vous ne pouvez renoncer à l’espérance, nous dit Jésus. Quand tous désespéreraient, vous garderez l’espérance, vous ne vous laisserez pas paralyser par la peur et par l’égoïsme.

L’Evangile de Marc 1 nous interdit de baisser les bras devant le discours de ceux qui ne croient pas à un avenir pour les hommes, pour les peuples, pour la paix, pour l’amour, pour le pain et le travail pour tous, pour la dignité des déracinés, des étrangers, des sans domicile, des sans espoir. Pour le Nord et le Sud. Pour l’Est et pour l’Ouest. Pour les pays arabes et pour Israël. L’Evangile nous demande de nous convertir, de nous repentir, c’est-à-dire de nous tourner vers l’espérance du royaume du Dieu d’amour, de justice et de paix, vers Jésus-Christ le frère des pauvres et des crucifiés, vers la liberté et la joie.

source : reforme.net